Notre Métier
Emballer : verbe transitif
Mettre quelque chose dans un emballage pour le transporter, le vendre, l’offrir, le ranger, etc.
Familier. Ravir quelqu’un d’admiration, l’enthousiasmer;
Populaire. Faire la conquête de quelqu’un, le séduire.
Dès la définition du mot « emballer » toute la complexité de notre métier est évoquée : nous devons concevoir et réaliser un emballage pour transporter un produit à l’autre bout du monde en enthousiasmant l’expéditeur et en séduisant le destinataire !
La tâche est d’autant plus difficile que le transport et la logistique sont très loin d’être des domaines où règnent le calme et la tranquillité. Plus un produit ira loin, plus il connaîtra de ruptures de charges (chargement / déchargement) plus il rencontrera de conditions climatiques différentes, et de moyens de locomotion différents (du chariot élévateur à l’avion en passant par le semi-remorque).
Dans ces conditions, il nous incombe de protéger votre matériel en fonction de sa sensibilité contre les agressions physiques (chocs, vibrations), chimiques (oxydation), thermiques (passage brutal des 20° d’une soute d’avion aux -15° du tarmac) tout en permettant sa manipulation aisée, son identification permanente, en respectant les normes internationales (Afnor, phytosanitaires) et les dimensions usuelles des différents moyens de transport utilisés (soute d’avion, containers maritimes, accès à destination, monte-charge, portes).
Ajouter les contraintes commerciales (prix, délais, quantité) et vous comprendrez que pour vous « enthousiasmer » nous avons besoin de solides connaissances mathématiques, physiques et chimiques, de beaucoup de curiosité envers vos produits, d’un goût prononcé pour la géographie et surtout d’une grande expérience (que 90 ans d’existence de notre société et une transmission de père en fils sur 3 générations vous garantissent).
La protection physique
Lors d’un choc, un matériel va subir une accélération proportionnelle à sa hauteur de chute puis une décélération brutale lors de son arrivée au sol. C’est le temps de décélération qui sera à l’origine des avaries.
Ainsi si en voiture vous passer de 130 km/h à 0 en quelques secondes lors d’un freinage d’urgence, votre véhicule et ses passagers n’auront pas le moindre dommage, en revanche si vous percutez un obstacle et passez de 130 km/h à 0 en un millième de seconde votre voiture sera pulvérisée et vous ne devrez la vie sauve qu’aux systèmes (ceintures-airbags) qui auront ralenti votre mouvement.
Le rôle du calage est donc d’allonger la durée de décélération en se déformant lors de l’impact afin que sa compression ralentisse la vitesse du choc.
Puis comme nul ne peut être certain que le matériel ne connaitra qu’un seul choc au cours de son transport, il doit reprendre sa position initiale pour être prêt à un nouveau choc (résilience).
Nous utilisons plus d’une dizaine de mousse différentes (type, densité, conductivité) seules ou en combinaison avec d’autres mousses ou matériaux (bois, métal) pour réaliser les calages appropriés à la fragilité de vos produits. Dans les cas les plus extrêmes (fragilité inférieure à 20 G, grande sensibilité vibratoire, hauteur de chute prévisible très importante, matériel devant être parachuté) nous avons recours aux amortisseurs à câble.
La protection chimique
L’eau, l’air salin, certains gaz ou simplement les acides aminés présents dans notre sueur peuvent irrémédiablement endommager certains matériaux.
Pour l’éviter nous manipulons les pièces les plus sensibles avec des gants, les enveloppons dans un enveloppe neutre (Tyvec, Bondina, Papier de soie), garnissons les caisses d’un revêtement étanche (Valsem). Pour garantir une meilleure étanchéité de la caisse (et supprimer le risque d’infestation) nous pouvons réaliser une housse étanche vide d’air et soudée, peindre les caisses ou les résiner.
La protection thermique
Un choc thermique est un brusque changement de température appliqué à un matériau. Il survient le plus souvent lors des opérations de chargements et déchargements.
Le choc thermique engendre des contraintes internes dans les matériaux durs et rigides qui peuvent le faire éclater. Le verre le bois, la roche y sont par exemple sensibles.
Lors d’un refroidissement rapide, le cœur d’un matériau est encore chaud alors que sa partie externe est froide et se rétracte donc. Les contraintes de tension ainsi engendrées peuvent provoquer des fissures ou l’éclatement du matériau.
Pour limiter ce phénomène on fixe à l’intérieur des caisses des plaques de polystyrène extrudé (de 1 à 3 épaisseurs) qui, par leur faible conductivité thermique, vont ralentir le changement de température et éviter les contraintes de tension.
Traitement phytosanitaire, marquage
Le plus grand risque que craint un matériel au cours d’un transport, c’est d’être perdu !
Nous faisons donc en sorte que l’identification du colis soit simple (marquage indélébile sur toutes les faces visibles) complète (dimensions, poids, références, nombre de caisses) et utile à chaque opérateur (signes conventionnels pour les manutentionnaires).
De plus en conformité avec la norme internationale phytosanitaire NIMP 15, tous nos bois sont traités et notre numéro d’identification phytosanitaire est apposé sur 2 faces de chaque caisse. Ce logo est normalement suffisant, mais dans le cas d’exportation vers l’Australie, la Chine ou les USA, nous vous joignons une attestation phytosanitaire et un certificat de traitement.